La Cour d'appel de Bourges se met à la page. Depuis la mi-avril, elle peut compter sur un système de visioconférence dernier cri qui facilite grandement son travail et la communication entre les différentes juridictions.

Hier, une réunion administrative de deux heures entre les procureurs de Châteauroux, Nevers et des magistrats de Bourges s'est faite par écrans interposés.

Gain de temps et d'argent

"D'habitude, on se rencontre une fois par trimestre, explique Gérard LOUBENS, le Procureur Général de la Cour d'Appel. Cela génère des déplacements pour au moins deux personnes. Avec la visioconférence, on gagne du temps et de l'argent. On espère réaliser des économies substantielles grâce à ce système".

Mais les applications de la vidéo dépassent le cadre administratif. Elles débordent aussi sur le judiciaire devant toutes les juridictions et en particulier le juge d'instruction, la chambre de l'instruction ou les juges d'application des peines.

Sécurité accrue

"A la centrale de Saint-Maur,  nous en somme équipés, souligne Pierre Valleix, le procureur de la République dans l'Indre. Nous avons un certain nombre de détenus basques qui font l'objet de poursuites en Espagne. Ils ont été entendus par les magistats de leur pays grâce à la vidéo. Imaginez comment cela nous a facilité le travail ! En plus du gain de temps et d'argent, il y a aussi des avantages indéniables en matière de sécurité.

Les auditions effectuées grâce à la visioconférence ont la même valeur juridique que les autres. "On ne peut simplement pas utiliser ce système lors de l'audition initiale de détention et pendant le jugement", souligne Gérard LOUBENS.